Les pères à Genève plaident pour l’équité dans les litiges relatifs à la garde des enfants : L’appel à la surveillance et à la transparence

Dans le cadre de l’évolution de la société, où la notion de famille s’est diversifiée et où les dynamiques au sein de celle-ci sont devenues de plus en plus complexes, un mouvement à Genève, en Suisse, a pris de l’ampleur, plaidant en faveur d’un traitement plus équilibré et plus juste des parents, en particulier des pères, à la suite de séparations litigieuses. Ce récit examine les difficultés rencontrées par certains pères qui se sentent marginalisés et lésés par le système actuel, ainsi que les mesures proactives prises par des individus et des groupes pour tenter d’obtenir des réformes.

Le Mouvement Parents, nourrissons, jeunesses (MPEJ) de Genève a récemment lancé une pétition demandant la création d’un organe indépendant de contrôle et de régulation de l’action des intervenants en protection de l’enfance dans le canton. Cette initiative reflète une préoccupation plus large concernant les préjugés et les lacunes procédurales du Service genevois de protection des mineurs (SPMi), qui est accusé de favoriser les mères dans les litiges relatifs à la garde des enfants, ce qui conduit les pères à être injustement privés de leurs enfants.

Philippe Oberson, porte-parole du MPEJ et candidat au Conseil d’État en 2023 sur la liste Résistance populaire, milite pour les droits des pères depuis 15 ans. M. Oberson, ainsi que d’autres partisans, critiquent le système actuel pour ses préjugés cognitifs qui écartent souvent les pères sur la base d’allégations non fondées de violence ou d’abus, généralement formulées par les ex-partenaires. De telles allégations peuvent avoir des effets dévastateurs, conduisant les pères à s’éloigner partiellement ou totalement de leurs enfants, avec des conséquences psychologiques importantes pour toutes les parties concernées.

La pétition demande non seulement la création d’un organe de contrôle doté de pouvoirs de sanction, mais aussi que toutes les interactions entre les familles et les professionnels de la protection de l’enfance soient méticuleusement documentées ou enregistrées. Cette mesure vise à garantir une plus grande transparence et une plus grande responsabilité dans le traitement des affaires de garde d’enfants et de protection sociale, où la pratique actuelle est considérée comme opaque et souvent injuste.

Une autre question urgente soulignée par le mouvement est celle des conséquences juridiques et sociales auxquelles sont confrontées les personnes qui portent de fausses accusations. Bien que le code pénal suisse prévoie jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour les dénonciations calomnieuses, la peine infligée est souvent minime et n’a pas l’effet dissuasif nécessaire pour empêcher un tel comportement destructeur.

Julien Dura, fondateur du MPEJ et auteur de “À la mémoire des parents de seconde zone”, souligne les dommages durables que ces conflits infligent à la relation parent-enfant. La pétition qu’il a lancée exige également des sanctions plus sévères pour les personnes reconnues coupables de fausses allégations, afin de protéger l’intérêt supérieur de l’enfant, qui est trop souvent éclipsé par les actions litigieuses des adultes.

Malgré ces difficultés, les personnes lésées par les décisions du SPMi disposent toujours d’un recours juridique, comme l’a souligné Lauranne Peman-Bartolini, porte-parole du département de l’éducation publique, de la formation et de la jeunesse. Toute action du SPMi peut être contestée par des recours auprès du Tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant, ce qui garantit le respect des principes fondamentaux de la justice.

La pétition du MPEJ a déjà recueilli plus de 300 signatures, ce qui témoigne d’une prise de conscience et d’une préoccupation croissantes du public quant à la nécessité de garantir la justice et l’équité en matière de garde et de protection des enfants. Ce mouvement vise non seulement à obtenir des changements immédiats dans le canton de Genève, mais aussi à inspirer des réformes similaires dans d’autres régions, en plaidant pour un système qui donne réellement la priorité au bien-être et aux droits de tous les membres de la famille.